Du pain sur la planche de la FMAC
Le jeudi 9 février, se tenait à l’Institut Polo de Casablanca, la première réunion du Bureau de l’Association Régionale de la Fédération Marocaine des Arts Culinaires sous la houlette du Président Kamal Rahal.
Comme à l’accoutumée, l’ambiance bon-vivant était bien au rendez-vous dans un espace qui s’y prêtait à vue d’œil. L’institut offre, justement, un espace adéquat pour les professionnels des arts culinaires, mis constamment à leur disposition chaque fois qu’ils le demandent.
A l’ordre du jour, le bilan de la participation marocaine aux championnats du Bocuse d’Or à Lyon. L’occasion pour Kamal Rahal de mettre les points sur les «i» et pour expliquer les différentes péripéties de la participation marocaine.
Le Président de la FMAC était clair là-dessus : L’équipe marocaine ne s’était pas bien préparée dans les délais, pour honorer son savoir-faire qui, pourtant, occupait, il n’y a pas longtemps, de bonnes places dans le podium des différentes coupes du monde, dans plusieurs catégories gastronomiques. «Nous avons toujours su défendre les couleurs nationales dans les compétitions internationales et avons occupé de bonnes places dans les palmarès. Groupe Rahal a toujours donné de lui-même, concevant que c’est un devoir pour lui d’intervenir là où l’image du Maroc se joue, en encadrant, durant des années, les équipes sélectionnées, à tous points de vues, pour être parfaitement au rendez-vous, cela en l’absence de partenaires réellement impliqués et de soutien conséquent. Les résultats de l’équipe nationale au Bocuse d’Or de cette année doit nous amener à réfléchir sur de nouvelles stratégies porteuses. Cela dit, nos talents ont toujours fait preuve de créativité et de combativité dans toutes les compétitions où ils concourent», annonce t-il de prime abord.
Il est vrai que Groupe Rahal a toujours fait preuve d’un rare sens civique de citoyenneté, pour ne pas dire de militantisme à son corps défendant. Prise en charge des équipes, motivation, équipement et tout ce qui va avec. Il endossait tout, alors qu’il s’agit de compétitions où l’honneur de la cuisine marocaine et de ses talents constitue un enjeu que les entreprises nationales doivent également relever en donnant du leur. Malgré la prééminence de cet enjeu, les partenaires ne se bousculaient pas au portillon.
«Le temps est venu pour que tout le monde mette la main à la pâte», martèle Kamal Rahal. L’association régionale de Casablanca et d’ailleurs, étant convaincue qu’il fallait structurer son action dans le temps et l’espace, entend mettre de l’ordre dans tout cela, en se donnant les délais de 4 à 6 mois pour les entraînements des candidats afin qu’ils se préparent comme il faut aux concours internationaux. « Nous devons faire preuve de responsabilité, en prenant au sérieux les concours dans lesquels nous participons. Si nos candidats avaient pris le temps qu’il fallait, nous aurions pu nous classer 13ème dans le concours «pâtisserie » à Lyon. Les ratages ne sont donc plus permis et nous entendons rectifier le tir dans le cadre de notre fédération. En même temps, nous pouvons nous féliciter d’avoir amené les partenaires fournisseurs à penser sérieusement à s’y impliquer. Mais faut-il qu’ils y adhèrent pleinement».
La réunion de la fédération a eu le mérite d’avoir permis au Bureau de soulever plusieurs points cardinaux, parmi lesquels l’engagement, par écrit, du candidat à être à disposition les trois derniers mois, minimum, précédant les concours, afin de se préparer convenablement. La date du 21 mai a été proposée pour signature du document d’engagement. « Les établissements où le candidat travaille devraient, eux-aussi, lâcher un peu du lest, en lui donnant une marge de manœuvre pour se libérer et se consacrer aux préparations, sachant que pour prétendre à des places respectables dans le palmarès, il faudrait six mois minimum de préparation soutenue», déclare Kamal Rahal.
Somme toute, les chefs membres de la fédération semblent assez motivés pour donner un nouvel élan à leur corporation, stimulés par Kamal Rahal qui donne la preuve qu’il est un excellent meneur de troupes. Même les Bureaux régionaux commencent à donner des signes d’éveil sans précédent. A la bonne heure, on peut présager de bons augures pour le métier.
Source: http://www.tourismeetgastronomie.ma
Lien: http://www.tourismeetgastronomie.ma/du-pain-sur-la-planche-de-la-fmac/