M. Sajid, nouveau ministre du Tourisme
Jeudi 6 avril 2017, s’est tenue à Rabat, au Ministère du Tourisme, la cérémonie de passation entre Aziz Akhannouch et Mohamed Sajid, nommé le 5 avril Ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie solidaire. Cette cérémonie a lieu en présence de Lamia Boutaleb nommée Secrétaire d’Etat auprès du Ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie solidaire, chargée du tourisme. Présents lors de cette réunion, les cadres du Ministère du Tourisme, l’ensemble des membres de l’ONMT, Hayat Jabrane Secrétaire Générale de la Confédération Nationale du Tourisme, Saïd Mouhid, Président de l’Observatoire du Tourisme et du CRT de Casablanca, des cadres de la SMIT ainsi que de nombreux professionnels du secteur touristique.
Le nouveau ministre est titulaire d’un diplôme de commerce de l’École Supérieure de Commerce de Lille. Il a passé sa carrière dans le secteur privé depuis plusieurs années et dans différentes branches et secteurs économiques et administratifs. Rôdé à l’exercice politique, il été élu député de Taroudant en 1993 pour quatre mandats consécutifs.
Nommé, de 2003 à 2015 (deux mandats), maire de Casablanca, Mohamed Sajid a eu un parcours honorable durant lequel la ville a connu une reprise importante avec le lancement de grands projets de restructuration.
Lors du Congrès national ordinaire de l’Union constitutionnelle, tenu en 2015, il a été élu Secrétaire général du Parti.
Pour son mandat de ministre, il rassemblera le secteur du tourisme au sein de la nouvelle structure du gouvernement ainsi que celui du secteur stratégique du transport aérien, qui est lié de manière dynamique au développement du tourisme dans l’industrie aérienne et l’économie de l’artisanat.
Pour sa part, Lamia Boutaleb est diplômée de HEC Lausanne et de la Wharton School of Business de L’Université de Pennsylvanie elle a été Présidente et fondatrice de Capital Trust (Association des Sociétés de Gestion) et Présidente de la Société Financière Internationale (Groupe Banque Mondiale) pendant 5 ans et Consultante de Mercer Management Consulting à Londres. En 2000, elle intègre le groupe WafaBank. Elle occupera le poste de Directrice Générale de Attijari Invest et contribuera ainsi à la mise en place et la structuration de fonds d’investissement spécialisés dans les secteurs de l’infrastructure, l’agro-alimentaire et le tourisme.
L’investiture de Mohammed Sajid survient dans un environnement touristique morose. Il va sans dire que la crise dans les marchés émetteurs a rendu la vie pénible aux professionnels du tourisme, sachant que l’administration du Tourisme était en mal de ministre depuis plus de quatre mois déjà.
La latence est perceptible dans la profession et les espoirs portés sur le nouveau ministre sont ministres, surtout au niveau du volet aérien souvent pris à court par les professionnels. Quoiqu’il en soit, le nouveau ministre du Tourisme aura beaucoup à faire face à une conjoncture dubitative de l’associatif professionnel. Quoi qu’il en soit, les professionnels demeurent confiants dans leurs relations avec le nouveau ministre, vu qu’il a mené auparavant des missions outrecuidantes avec succès.
Il faut dire que la saison touristique semble mi-chou mi-raisin, oscillant entre prouesses enregistrées à l’échelle nationale et attentes d’une mise sur les rails véritable des chantiers de Vision 2020 qui titube encore. Les interrogations sont légion et traduisent un statu-quo jusqu’ici peu compréhensible. Peut-être que la crise patente s’emparant de la plupart des marchés émetteurs est bien pour quelque chose mais cela ne justifie en rien le calage de la mécanique touristique nationale.
Toutefois, au niveau des ressources humaines, subsistent toujours des zones d’ombre qui faussent encore le tableau : le service et l’accueil sont souvent pris à partie. Or, ils constituent la vitrine du tourisme marocain et le premier contact direct avec le touriste, qui forcément, doit être bien maîtrisé par le personnel du secteur. Ceci, quand on sait que, pour gagner en compétitivité et assurer une pérennité du business, il faudrait d’abord commencer par mettre sur le marché des compétences formées dans la qualité.
C’est dire qu’une feuille de route doit être dorénavant tracée par le nouveau ministère du tourisme, en concertation, bien entendu, avec la CNT, la corporation nationale représentative des professionnels.
Source: http://www.tourismeetgastronomie.ma
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