S. Sahraoui Kheldouni salue l’action de l’AMJET
Le président de la commission stratégie et investissements au sein de la Confédération nationale de tourisme (CNT), Samir Sahraoui Kheldouni, a salué l’initiative de l’Association marocaine des journalistes et écrivains du tourisme (AMJET) d’avoir organisé récemment les assises de la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme (FIJET).
« La semaine dernière l’AMJET a pris l’initiative, à elle seule, d’inviter 75 journalistes européens, arabes et d’autres régions du monde, pour tenir le conseil de la FIJET et leur a fait faire un tour du Maroc. Ces journalistes ont été ravis et enchantés par leur visite. Voilà, 75 « Plumes spécialisées et leader d’opinion touristique » qui vont entrer chez-elles et écrire sur notre pays », a affirmé M. Kheldouni dans une émission diffusée, lundi, sur Atlantic Radio en réponse à une question sur la communication autour de la destination touristique marocaine.
« Voilà le genre d’initiatives qu’il faut encourager. Il faut, aujourd’hui, que le Maroc communique à travers la presse internationale, non seulement sur notre tourisme, mais surtout sur notre stabilité parce que c’est aujourd’hui l’amalgame qui nous fait mal », a-t-il enchainé.
Pour M. Kheldouni, la communication sur le tourisme marocain ne doit plus se contenter des schémas de promotion classiques (affiches, spots TV…), voire le digital ,car, estime-t-il, « aujourd’hui l’image de la destination est indissociable des soucis de la région. Cette image d’insécurité, cet amalgame, c’est la chose la plus grave qui pouvait nous arriver. C’est ce qu’il faut prendre en considération en matière de promotion à travers des plateaux radios et TVs sur les grandes chaines internationales et il faut également inviter les journalistes par centaines ».
Concernant la situation du secteur, Samir Sahraoui Kheldouni a relevé que les nuitées des touristes étrangers de séjours (TES) ont connu entre 2000 et 2016, pour les premiers trimestres, une baisse de 0,1 % alors que celles des touristes résidents nationaux a enregistré un rythme de croissance annuel de 10 %.
« Le tourisme national connait une réelle progression et permet aujourd’hui un certain équilibre pour les hôteliers », a –t-il affirmé avant de plaider pour une nouvelle vision du produit destiné aux Marocains et de déplorer le peu d’enthousiasme des investisseurs pour le Plan Biladi à cause, notamment, du plafonnement des prix, mesure sommes toute anti économique .
Le touriste national est « le premier consommateur. Il dépense deux fois plus que le touriste étranger, qui achète des packages et dont les dépenses ne dépassent pas, en moyenne, hors aérien, les 500 ou 600 Euro/5 ou 6 jours ».
Pour M. Kheldouni, il s’agit de développer l’hébergement en immersion (Ryads, maisons d’hôtes…), car c’est le genre de tourisme que cherchent de nombreux étrangers, prêts à dépenser plus. Pour ce faire, «il faut faciliter l’investissement et le financement dans ce genre d’hébergements touristiques ».
Sur le plan Azur, il a relevé que ce plan « fait du sur place. Nous avons à ce jour une seule station qui est sortie de terre, c’est celle de Saidia avec les difficultés qu’elle connait. Nous avons un Lixus qui n’a jamais vu le jour, Mogador qui compte un seul hôtel.
« Tous les espoirs aujourd’hui portent sur 2 stations : Saidia qui doit être tirée vers le haut, notamment, en matière d’animation, et Taghazout qui réunit toutes les conditions de réussite pour une seule raison, son indice de Confort Meteo (température de l’eau , taux d’ensoleillement et le taux de l’humidité dans l’air ), a –t-il martelé.
Pour lui, « le tourisme balnéaire doit être estampillé marocain et aller vers les régions où il y a le maximum d’ensoleillement. Car, il faut que l’exploitant puisse au moins travailler 10 mois par an ». Et d’ajouter, à ce propos, que Dakhla, qui est « un produit unique au monde » est une destination qui s’imposera en tant que destination mondiale d‘un balnéaire « d’aventure et de sport ».
M. Kheldouni a, en outre, plaidé pour un tourisme culturel lequel constituait par le passé le fonds de commerce de la destination Maroc. Pour lui, « on s’est mis en tête un objectif puis on s’est détourné de ce qui a fait la base du tourisme marocain ».
« Fès, aujourd’hui, est une destination quasi moribonde sans parler de Meknes qui pourrait devenir un véritable trésor touristique . Il n’y a que Marrakech qui a véritablement émergé parce qu’elle s’est prise en main. Elle a compris ses atouts et mis en place une offre de villégiature, d’animation, de fête dans une magie orientaliste ». Car, a-t-il dit « dans l’esprit de nos marchés et de notre clientèle cible, le Maroc est une destination d’Aladin mais proche ».
Samir Kheldouni s’est déclaré ravi de l’initiative royale de suppression des visas pour les ressortissants Chinois car c’est le grenier touristique de l’avenir . Il a estimé qu’il va falloir s’intéresser à ce marché dont les voyageurs cherchent précisément l’aventure, la découverte culturelle et une expérience unique ce que le Maroc propose justement . Pour lui, « il faut se battre pour qu’en 2025 le Maroc reçoive 500 000 Chinois .
En conclusion, M. Kheldouni a exprimé l’espoir de voir « après les prochaines élections, une majorité, l’actuelle ou une autre, placer le tourisme au cœur de ses priorités pour que le tourisme regagne la place qui lui revient dans le souci de diversification de l’économie nationale ».
Source: http://tourismeetgastronomie.ma
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