El Jadida : Une Ville Marocaine au Patrimoine Historique Unique
Communication CNT
24 janvier 2024

El Jadida : Une Ville Marocaine au Patrimoine Historique Unique

En franchissant les portes d'El Jadida, vous vous retrouvez dans un monde où l'héritage portugais se fond harmonieusement avec la richesse culturelle du Maroc. C'est ici que commence une exploration profonde, où l'histoire se dévoile progressivement. La géographie d'El Jadida, située à 96 kilomètres au sud-ouest de Casablanca, est l'un des éléments clés qui déterminent sa destinée. Elle préserve avec sagesse un patrimoine riche qu'elle partage généreusement ses secrets avec ses admirateurs.

L'histoire de cette ville plonge ses racines dans un temps ancien, bien avant que les Portugais ne posent le pied sur ses rives. Là, le géographe Al-Idrīsī, au XIIe siècle, évoquait déjà la cité sous le nom de "Māzighen". Cependant, les racines d'El Jadida pourraient bien être encore plus profondément ancrées, perdues dans les peut-être enfouies dans les dédales insondables de l'Antiquité. Des hypothèses audacieuses nous incitent à envisager la possibilité qu'El Jadida puisse être l'énigmatique Akra, mentionnée dans le Périple d'Hannon au Ve siècle avant J.-C. Ainsi, la cité s’impose comme un endroit où le temps et l'histoire fusionnent, où les récits anciens sont susurrés par les pierres et les ruelles.

Le sommet d'El Jadida, quant à lui, se profile au commencement du XVIe siècle, lorsque les Portugais élèvent avec grandeur une imposante forteresse coiffée de quatre tours en 1514. La création de la ville fortifiée de Mazagan en 1542 marque un nouveau chapitre. Elle est entourée de murailles imposantes et peuplée en grande partie de citoyens d'origine portugaise. C'est à ce moment que l'interaction entre les cultures européenne et marocaine atteint son paroxysme. Ces œuvres architecturaux, tels que la citerne portugaise, la forteresse portugaise de Mazagan, et l'église de l'Assomption avec son style manuélin, dialoguent en transcendant les frontières nationales.

En 1769, Sidi Mohamed ben Abdellah, récupérant la ville annonce le départ des Portugais et le début d’un tournant majeur dans l'histoire d'El Jadida. Une histoire de renaissance, de réinvention constante qui distingue le récit de Mazagan. Au XIXe siècle, sous le règne de Moulay Abd ar-Rahman, un nouveau chapitre s'est amorcé. La cité fortifiée a été restaurée, prenant le doux nom d'El Jadida, qui signifie "la Nouvelle" en arabe. Les commerçants venus de Gibraltar, ont contribué à ce renouveau. 

Parmi les trésors historiques d'El Jadida, la citerne portugaise se détache comme un lieu emblématique. Conçue pour abriter les armes, elle est aujourd'hui une réserve d'eau d’une capacité à réfléchir la lumière du jour grâce à un oculus central, ce qui en fait un rappel que l'art et l'histoire se croisent et se confondent, créant des expériences éternelles. En 2004, El Jadida a reçu la reconnaissance de l'UNESCO, soulignant son exceptionnelle importance culturelle et architecturale. C'est une reconnaissance de la cité,  patrimoine mondial où fusionnent l'histoire et la culture.

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El Jadida offre une expérience culturelle unique grâce à ses institutions académiques, en particulier l'Université Chouaib Doukkali, qui accueille une variété de facultés et d'écoles, offrant une opportunité de recherche, d’échange et  de croissance pour la ville, la région voire le pays.

Le Salon International du Cheval d'El Jadida attire des équestres du monde entier, sous le patronage du roi Mohammed VI, diverses activités  y sont organisées dans le cadre de compétitions ou exhibitions nationales et internationales de haut niveau. Le salon est une incarnation de l'importance des traditions et de l'artisanat dans un monde moderne en permanente évolution .

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Le phare de Sidi Bouafi, érigé en 1917, est un monument emblématique, jouant un rôle important  pour les navigateurs. Il rappelle que même dans l'obscurité, il existe toujours un moyen de trouver son chemin, que ce soit sur terre ou en mer. À proximité, le port de Jorf Lasfar, premier port minéralier d'Afrique, est un témoignage du rôle vital d'El Jadida dans la connectivité mondiale.

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Comme toutes les autres villes marocaines, El Jadida personnifie l'hospitalité, proposant une variété d'hôtels, de résidences, sans oublier les riads. Ces demeures ne sont pas de simples lieux de repos, mais des cœurs ouverts à l'authenticité et à la convivialité. Ce sont des endroits où les voyageurs peuvent se sentir chez eux, même à des milliers de kilomètres de chez eux.

El Jadida est une représentation de la richesse de la vie humaine. Elle est un carrefour où se mêlent les cultures, où les civilisations se fondent, et où l'humanité a laissé son empreinte au fil des époques.

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